La France ne renoncera pas à l'Union pour la Méditerranée (UPM), dont le fonctionnement se heurte au blocage du processus de paix au Proche-Orient, a déclaré lundi Nicolas Sarkozy.
Dans un discours prononcé à l'occasion du 40e anniversaire de la Chambre de commerce franco-arabe, il a une nouvelle fois jugé nécessaire une "réflexion" sur la méthode employée par les Etats-Unis pour tenter de parvenir à un règlement.
"Je reste convaincu qu'il faut une approche plus politique, plus concertée, plus rapide et plus volontariste", a-t-il dit.
"Tout le monde connaît les paramètres de la paix, le blocage actuel", a indiqué Nicolas Sarkozy, ajoutant que ce blocage "dure depuis 10 ans" et "n'a profité qu'à une catégorie de personnes, les extrémistes."
"La France ne renoncera pas au projet d'Union pour la Méditerranée, qui est un élément majeur de sa politique étrangère, a-t-il encore indiqué.
Depuis sa création, en juillet 2008, l'UPM n'a pu se réunir au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement en raison de l'impasse dans les négociations de paix israélo-palestiniennes.
Un sommet prévu ce week-end à Barcelone a ainsi été annulé après qu'une tentative de relance des pourparlers par les Etats-Unis s'est heurtée à la fin du moratoire israélien sur les constructions de logements dans les territoires occupés.
Nicolas Sarkozy avait dû renoncer à réunir le mois dernier à Paris le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour préparer cette échéance.
Fin septembre, le président français avait déclaré que l'Union européenne et l'UPM devaient être parties prenantes au processus de paix, estimant que si le rôle des Etats-Unis était "irremplaçable", il n'était pas suffisant pour faire avancer les choses.
Source: Reuters - LePoint.fr