lundi 22 novembre 2010

Copé «à fond pour la réélection» de Sarkozy

Jean-François Copé, dimanche,
au «Grand jury RTL-LCI-Le Figaro».
Le nouveau secrétaire général du parti présidentiel a appelé tous ses membres à l'«union sacrée».

Secrétaire général de l'UMP, c'est «s'occuper de tout», dixit Jean-François Copé qui, «volontaire pour le job», n'a «pas l'intention de se dérober» devant les obstacles . Et à l'entendre dimanche, au «Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro», les obstacles en question sont nombreux, puisqu'il a appelé à rien de moins qu'une «union sacrée» pour les surmonter.

Qu'est-ce qui ne va pas? La crise, d'abord, «financière, économique, sociale», mais aussi politique, dans une majorité dont les sondages «ne sont pas très bons». En joueur d'échecs expérimenté, le nouveau patron de l'UMP a appris à ne «jamais sous-estimer l'adversaire» et s'est fixé comme devoir la «levée en masse» de ses troupes face à un PS qui, selon lui «se refait une santé, même si ses propositions ne sont pas très raisonnables».

Système de «trio»
Pour réussir cette mobilisation, Jean-François Copé s'est fixé comme «priorité absolue» de faire respecter les «équilibres» au sein du parti présidentiel et d'y être le «garant de la liberté d'expression». D'où son choix de s'entourer de deux secrétaires généraux adjoints issus de sensibilités qui ont été sacrifiées lors du remaniement gouvernemental: le libéral Hervé Novelli et le centriste Marc-Philippe Daubresse. «Pour marquer le coup, a-t-il précisé, ils auront des fonctions générales, comme moi-même.»

Jean-François Copé est tellement content de son système de «trio» qu'il veut l'étendre à toutes les instances du parti, et notamment à son conseil national. Il se fait fort que Jean-Louis Borloo se sente assez «à l'aise» à la vice-présidence de ce conseil pour y rester, et en accord avec Jean-Pierre Raffarin, autre vice-président, il compte proposer de créer des commissions thématiques, comme au sein du groupe UMP, dirigées chacune par un trio composé «d'un ex-gaulliste, un ex-libéral et un ex-centriste».

Voilà pour «l'expression des sensibilités», et l'«ouverture des portes et des fenêtres», mot d'ordre du successeur de Xavier Bertrand. Balayant les sujets les plus sensibles qui l'attendent sur son bureau, rue La Boétie, Jean-François Copé a aussi annoncé son intention de traiter le «cas» Villepin. L'ex-premier ministre avait estimé que Nicolas Sarkozy était l'«un des problèmes de la France». Le secrétaire général de l'UMP a reconnu que Dominique Villepin était «un problème» pour lui dans le cadre de ses nouvelles fonctions: «Il multiplie les déclarations plus agressives les unes que les autres, a-t-il observé. On ne va pas continuer à avoir de telles tensions avec quelqu'un qui, jusqu'à plus ample informé, continue à se réclamer de la majorité.» Le chef du parti majoritaire va donc recevoir l'ex-premier ministre, «s'il le veut bien», pour «mettre les choses au point» et voir «ce qu'il a dans le cœur».

Ce que Copé, lui, «a dans le cœur», il l'a répété à plusieurs reprises: «Je suis engagé à fond pour la réélection de Nicolas Sarkozy, pour notre pays.» Quitte à s'acquitter des missions les plus ingrates, comme de régler la crise désormais ouverte dans la fédération UMP des Hauts-de-Seine. Le secrétaire général «regrette vivement» les propos «très sévères» de Patrick Devedjian, qui a accusé Nicolas Sarkozy et ses proches de l'avoir fait battre à la présidence de la fédération. Il a promis de s'employer à «apaiser» cette situation, mais aussi celle des départements «où il y a des tensions» et que Xavier Bertrand lui a laissée en héritage.

Source: LeFigaro.fr
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