Pas question pour le Premier ministre de rompre avec le mouvement des réformes engagé depuis 2007
« La persévérance politique est le choix le plus judicieux pour l’intérêt du pays »
« De quoi pourrions-nous rougir ? D’avoir réformé les universités, les retraites ? D’avoir instauré le service minimum ? D’avoir réussi le Grenelle de l’environnement ? »
C’est un François Fillon « assumant » le bilan du Gouvernement qui a présenté, mercredi après-midi devant les députés, sa déclaration de politique générale dix jours après avoir été reconduit comme Premier ministre par Nicolas Sarkozy.Une déclaration approuvée par 326 voix contre 226.
L’occasion pour le Premier ministre, 2 semaines après l’adoption de la réforme des retraites, de préciser que « l’élan de réforme est intact ». Comme celui de « moderniser encore et toujours la société française ». Avec une priorité : la lutte contre les déficits qui impose à l'État, aux régimes sociaux et collectivités territoriales à s'incrire dans une « trajectoire vertueuse ».
« Mon Gouvernement d’action a un double mandat : bâtir une France moderne et gérer la pire crise économique depuis 1930. Il s’agit de tenir un cap » a indiqué François Fillon, affirmant au passage que « ceux qui ont fui leurs responsabilités ne méritent pas d’être aux responsabilités ». Allusion à la gauche qui, sur la récente réforme des retraites, n’a rien proposé, se contentant de critiquer. Ou d’appeler de façon irresponsable les jeunes à manifester. « Le triomphe de la démagogie est passager mais les ruine sont éternelles », a glissé François Fillon en citant Charles Péguy.
Ayant la conviction que l’ « impopularité d’un jour peut devenir l’estime du lendemain », il n’est pas question pour le Premier ministre de « rompre avec le mouvement. Il ne peut en être question car notre indécision serait une revanche de la peur ».
La « persévérance politique » est donc « le choix le plus judicieux pour l’intérêt du pays ». Une persévérance pour poursuivre l’action et ouvrir de nouveaux dossiers :
* Accentuer notre compétitivité économique et scientifique
* Continuer de rénover notre héritage social
* Un engagement : pas d’augmentation d’impôt
* Faire de l’équilibre des finances publiques un principe inscrit dans la Constitution
* Sauvegarder notre protection sociale avec un dossier désormais prioritaire : la dépendance. « Un sujet incontournable. Nous voulons préparer ce défi avant que l’urgence s’abatte sur nous »
* Réforme profonde de la fiscalité du patrimoine qui « doit se faire à produits constants et dans un principe cardinal : que chacun contribue à hauteur de ses capacités ». Réponse avant l’été 2011
* Simplification administrative et révision du droit « pour que la loi soit mieux comprise et mieux appliquée »
* Relance des politiques de l’emploi en progressant sur la flexi-sécurité. « Aux partenaires sociaux d’en proposer les modalités et les objectifs »
* Avec l’Allemagne « notre partenaire principal », entraîner l’Europe et trouver une gouvernance économique de l’euro
* La France va se battre pour convaincre ses partenaires qu’un monde mieux régulé est nécessaire
* Repenser également la gouvernance mondiale, ordonner les distorsions monétaires…
* Mise en œuvre du référendum d'initiative populaire prévu par la réforme constitutionnelle
* Pour « renforcer le lien entre le peuple souverain et sa justice pénale », ouverture d'un débat pour introduire des jurés populaires en correctionnelle et réformer la présence du jury populaire aux assises.
Source : Le Mouvement Populaire
