Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI) a jugé "ambitieux", mercredi, le programme de la présidence française du G20. Nicolas Sarkozy a reçu pendant plus d'une heure Dominique Strauss-Kahn dans le cadre des consultations qu'il a entreprises sur les priorités de cette présidence.
Le chef de l'État français veut notamment lancer en 2011 le chantier de la réforme du système monétaire international (SMI), celui de la régulation des marchés de matières premières, et mettre en place une gouvernance économique mondiale dans laquelle le FMI jouerait un rôle crucial. Il souhaite aussi promouvoir de nouveaux financements pour l'aide au développement. Il a ainsi évoqué mardi soir, lors d'une intervention télévisée, une taxation des transactions financières pour financer le développement de l'Afrique.
"Ça promet un G20 pour une année 2011 qui peut apporter beaucoup à la stabilisation de l'économie mondiale. Donc, on va pouvoir y travailler chacun à sa place", a déclaré Dominique Strauss-Kahn à l'issue de son entretien avec Nicolas Sarkozy. Il a estimé que le rôle du FMI était notamment de servir de boîte à outils au G20. J'espère, sur un certain nombre de sujets qui sont ceux qui créent aujourd'hui des déstabilisations, du chômage, de la spéculation, qu'on va pouvoir faire avancer les choses", a-t-il ajouté.
"J'ai bon espoir parce que le programme tel qu'il se dessine est un programme qui est ambitieux."
L'ancien ministre socialiste, dont Nicolas Sarkozy avait soutenu la candidature à la tête du FMI, est considéré comme un candidat potentiel pour l'élection présidentielle de 2012, bien qu'il évite soigneusement d'évoquer le sujet publiquement. S'il sollicitait et obtenait l'investiture du PS,
Dominique Strauss-Kahn affronterait selon toute probabilité Nicolas Sarkozy - qui a cependant réaffirmé, mardi, qu'il n'annoncerait qu'à l'automne 2011 s'il brigue ou non un nouveau mandat. Le chef de l'État a déclaré, mardi soir, à la télévision qu'il avait "beaucoup de considération" pour Dominique Strauss-Kahn, dont il a estimé qu'il faisait "parfaitement son travail".
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