Interview du secrétaire d'État à l'écologie chargé des Transports.Pourquoi est-ce la panique tous les ans dès qu’il neige en abondance ?
La neige est l'événement le plus difficile à anticiper. Nous devons adapter notre dispositif quasiment en temps réel. Contrairement à une idée reçue, saler les routes par anticipation lorsqu'il neige beaucoup n'est pas efficace, et peut même engendrer du verglas. Pour ramasser la neige il faut qu'elle soit tombée ! Les mesures nécessaires (salage, dégagement des routes) ont été mises en place dès le début de la semaine.
Quelles ont été les mesures prises en amont ?
D'une manière générale, l'État, les départements, les communes et les sociétés d'autoroute anticipent les conséquences des intempéries. Dès le printemps, les services de l’Etat préparent la campagne de viabilité hivernale qui consiste à prévenir les conséquences des intempéries. 6 000 agents sont mobilisables 24 heures sur 24. Le comportement des usagers est primordial dans la gestion de la prévention. Ils doivent suivre les conseils donnés, notamment s’informer sur l’état du trafic avant de prendre leur véhicule et si possible reporter leur déplacement.
Que répondez-vous aux routiers et aux usagers qui se plaignent de revivre chaque année le même scénario ?
Je salue leur patience. Concernant les routiers, nous sommes obligés de les faire arrêter avant la section où la neige tombe pour éviter un blocage complet. Les préfets font leur possible pour porter assistance aux poids lourds immobilisés.
Y a-t-il moins de perturbations sur les autoroutes appartenant encore à l’Etat que sur les routes concédées à des opérateurs privés ?
Je tiens à souligner le professionnalisme de tous. Les agents de l'État ont par exemple permis d'éviter des problèmes dans le Massif central sur l'autoroute A75, la plus en altitude de France. Les sociétés d’autoroute ont prévu, autant que possible, de la nourriture et des boissons chaudes pour les routiers sur les aires de stockage.
Source : Metro
