Avec son projet sur « l’égalité réelle », le PS de Martine Aubry et Benoît Hamon montre son vrai visage, celui d’un parti gauchiste et archaïque !
On attendait depuis longtemps les propositions du PS, on en a pour nos impôts, mais il faut reconnaître que la collection 2010 ressemble beaucoup à celles des années précédentes : dans l’esprit c’est 1936, avec le retour en force des promesses les plus folles et dans la méthode c’est 1981 avec les 110 propositions !
Tous les classiques du vieux socialisme y sont : les voeux pieux, les promesses non financées, les dépenses publiques nouvelles, les hausses d’impôts, les contraintes sur les collectivités et les entreprises… Et surtout aucun chiffrage en 40 pages !
Une succession désordonnée de voeux pieux, de promesses intenables et de nouvelles allocations, sans financement et sans propositions concrètes :
- Des voeux pieux : diviser par 2 les écarts de salaires hommes femmes, tripler le nombre d’enfants accueillis dans les structures collectives (crèches…), créer un statut social pour les jeunes, réduire de 2/3 le nombre de sans-abris (pourquoi seulement 2/3, d’ailleurs ?), faire en sorte que plus personne ne soit contraint de consacrer plus de 25% de son budget à son logement, instaurer un prix très bas pour la consommation d’eau, plafonner à 1 euro le coût de chaque trajet logement/travail…
- Une pluie de nouvelles allocations : une aide au départ en vacances de 200 euros minimum pour les mineurs qui ne partent jamais, une allocation d’autonomie pour les étudiants, une aide à la recherche du premier emploi,
- Une avalanche de nouveaux impôts : majorer les cotisations patronales pour les temps partiels, rétablir les droits de succession à leur niveau antérieur à 2007, élargir la base de la fiscalité du patrimoine, créer un nouvel impôt local pour remplacer la TP…
- Des contraintes qui risquent d’étouffer les collectivités, l’économie et l’initiative individuelle : une loi SRU sur les crèches, un durcissement de la loi SRU sur les logements sociaux (passage à un seuil de 25%), suppression des grandes écoles, entraves à la libre installation des médecins généralistes, une pluie de pénalités contre les entreprises, les partis politiques, les collectivités…
Bref, quand on fait la somme de tout cela, on a un projet totalement démagogique et complètement irréaliste !
Totalement démagogique : le PS surfe sur la crise et les difficultés des Français en leur faisant miroiter des solutions miracles à coup de nouvelles allocations !
Nous devons avoir le courage de dire la vérité aux Français, de leur expliquer que l’assistanat ne peut pas être une solution durable, que la première cellule de solidarité, c’est la famille, que la clé de l’autonomie, c’est le travail…
Parce que nous ne devons pas laisser les Socialistes tromper les Français avec leurs jolis mensonges !
Qui peut être contre une aide aux enfants défavorisés ? Personne, simplement, la seule chose qui manque, c’est comment on fait et combien ça coûte !
Notre famille doit avoir le courage d’expliquer aux Français que les solutions du PS ne sont ni financées, ni réalistes et donc pas crédibles !
Totalement irréaliste : le projet du PS n’est absolument pas financé !
Alors, comme ils ne l’ont pas chiffré, on a commencé à le faire pour eux !
Quelques exemples :
- 200 € pour permettre à 3 millions de mineurs de partir en vacances = 600 M€/an ;
- le plafonnement à 1 € du trajet domicile/travail pour 15 millions de personnes = 2 milliards €/an ;
- le « droit universel à la dépendance » assis sur la solidarité nationale = 30 milliards€ en 2030 ;
Il faudra maintenant que le PS nous explique où il trouve l’argent ! Le PS oublie trop
souvent qu’avant de partager la richesse, il faut la créer !
Finalement, la seule chose qui unit encore un PS déchiré par les ambitions personnelles, c’est la haine irraisonnée et viscérale de Nicolas Sarkozy
Ils avaient tenté de nous faire croire à leur unité retrouvée lors de leurs universités d’été, mais nous avons bien vu que dès qu’ils rentrent dans les propositions concrètes, ils ne sont d’accord sur rien !
Et les déchirements auxquels nous avons assisté proviennent uniquement du fait que le PS français n’a toujours pas fait son aggiornamento, les socialistes n’ont pas crevé leurs abcès idéologiques.
Du coup, les divisions apparaissent au grand jour dès qu’ils tentent de dépasser leur seul
rejet du Président :
- d’un côté, les modernes qui rêvent d’un parti socialiste réformiste, responsable et crédible, à l’image de ce qui existe en Allemagne, en Espagne, en Grande-Bretagne…
- de l’autre, les archéos, avec Benoît Hamon en digne successeur d’Henri Emmanuelli, qui appelle à cogérer le pays avec les syndicats, à multiplier les dépenses… Ceux-là ne se comparent qu’à Besancenot et maintenant Mélenchon… et comparent la France à celle de 1981 voire même de 1936…
- Et finalement ce projet sur « l’égalité réelle » porté par le tandem Hamon-Aubry, ce sont encore les socialistes qui en ont le mieux parlé !
N’oublions pas les mots qu’ils ont eus : « totalement irréaliste », « pas raisonnable de signer un chèque en blanc », « calendrier irréaliste », « ambiguïté », « manque de clarté et de crédibilité », « hotte du père Noël », « catalogue sans chiffrage ni hiérarchie», « mélenchonisation des esprits »…
Dans le détail et en live :
Pour François Rebsamen, « il va falloir, pour être un parti de gouvernement, un parti crédible aux yeux des Français, hiérarchiser nos priorités, ce que le texte ne fait pas.
Les propositions sont là, mais il faut les ordonner »
Pour Manuel Valls, « il manque le chiffrage, il manque la base essentielle ». « La volonté des Français de se révolter contre le président de la République ne peut trouver une réponse que si la gauche, si les socialistes présentent un projet crédible qui corresponde réellement à l'état économique et financier du pays ». « On fait l’inverse de ce qu’il fallait faire ».
Résultat : comme une partie du PS, les Français pensent que l’opposition n’est pas crédible ! Selon le dernier sondage IFOP pour Paris Match, ils sont 62% à penser que l’opposition ne ferait pas mieux que la majorité si elle était au pouvoir…
Nous devons maintenant nous mettre en ordre de bataille pour expliquer aux Français la réalité du projet du PS, pour les convaincre que l’assistanat ne peut pas être une solution durable, que la première cellule de solidarité, c’est la famille, que la clé de l’autonomie,c’est le travail …
Source : UMP