Pour cette semaine, nous publions ce compte rendu sur notre réunion du 1er Avril 2008 avec M. Denis Gaillard, ex Conseiller de coopération et d'action culturelle, directeur de la mission culturelle de l'Ambassade de France.
M. Denis Gaillard, diplomate de carrière, nommé Conseiller de Coopération et d’Action culturelle, Directeur de la Mission culturelle de l’Ambassade de France au Liban, a connu un parcours très riche au cours de sa carrière au Ministère français des Affaires étrangères, au cours duquel il a eu l’occasion d’occuper de nombreux postes diplomatiques ou culturels.
Titulaire de hauts diplômes: “Lettres Modernes” de l’Institut d’études politiques de Paris, “Sciences Politiques” de l’ENA, scolarité à l’école nationale d’administration (promotion René Char),
il était tout indiqué à un tel poste, d’autant plus que la diplomatie est un monde très vaste, qui permet de s’occuper des domaines politique, culturel, artistique, audiovisuel, linguistique et médiatique.
il était tout indiqué à un tel poste, d’autant plus que la diplomatie est un monde très vaste, qui permet de s’occuper des domaines politique, culturel, artistique, audiovisuel, linguistique et médiatique.
En poste au Liban depuis le 14 août 2006, Denis Gaillard a servi en Serbie, en Jordanie, en Ethiopie entre autres.
Directeur des neuf services culturels à travers le Liban, à Beyrouth, à Saida, à Tripoli, à Jounieh, à Zahle, à Baalbeck, à Nabatiyeh, à Tyr et à Der el Kamar, il nous confie qu’ « aujourd’hui, plus que jamais, la Mission médiatique française s’investit d’une manière évidente dans son action. Elle demeure et de loin, le poste le plus important de toutes les missions culturelles étrangères, établies à Beyrouth. Notre politique de diffusion culturelle consiste à intensifier les échanges avec le Liban dans un climat de concorde entre les différentes composantes de la nation. En matière de coopération, le Liban constitue la priorité de la France dans la région et les crédits qui lui sont consacrés, même s’ils sont en diminution pour ce qui concerne les crédits non liés au post-conflit, n’en restent pas moins significatifs, puisque une enveloppe de 19 millions d’euros a été dégagée pour 2007, dont 8 millions d’euros au titre de l’agence pour l’enseignement du français à l’étranger. »
Au niveau du service de la coopération :
« Compte tenu du contexte nouveau créé par la guerre de l’été et la crise économique, les deux priorités de notre collaboration sont, désormais, l’accompagnement du Liban dans la délicate période post-conflit qui s’est ouverte, avec un accent particulier mis sur la coopération universitaire, de manière à contenir le départ des jeunes vers l’étranger mais, également, sur le soutien aux réformes envisagées dans le prolongement de la conférence de Paris III de janvier 2007.
Les axes fondamentaux du développement de cette politique de diffusion culturelle, se construisent autour des acteurs libanais et au niveau de toutes les régions du pays. Nous avons de nombreux partenaires sur place, que ce soit dans le secteur public ou privé: les ministères de la Culture, de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, du Tourisme, ainsi que les institutions éducatives, à tous les niveaux, secondaires, universitaires et techniques, entièrement ou partiellement francophones, les associations culturelles, les festivals, les centres de recherches.
Tous les services, de la Mission culturelle française au Liban essayent de répondre, au mieux de leurs possibilités, à toutes les demandes d’échanges et de collaboration de nos partenaires, après avoir étudié leurs faisabilités.
Nos priorités ont ete pour 2007:
1 - L’accompagnement du Liban dans la période post-conflit.
2 - L’ancrage du Liban au sein de la francophonie.
Ce sont deux volets distincts et complémentaires.
Le premier volet comporte les titres suivants: “la coopération universitaire et la recherche”, “la coopération technique et administrative”, “la sécurité civile”, “la coopération décentralisée”, “l’action humanitaire”.
Quant au second volet, son action englobe: “l’appui aux établissements à programme français”, “le soutien à l’enseignement du français et en français”. “La coopération culturelle”, “le livre et la lecture publique”, “les réseaux des centres culturels français à Beyrouth et en Province”, “l’audiovisuel et les médias” et, évidemment, “la préparation des jeux de la Francophonie 2009”.
« En raison de la difficulté de la situation intérieure, de nombreux jeunes Libanais envisagent de quitter le pays pour poursuivre leurs études à l’étranger. Le renforcement de la coopération, dans le domaine universitaire et dans celui de la recherche, apparaît essentiel pour garantir une offre locale de qualité.
Cette coopération prend, à la fois, la forme d’un soutien au partenariat de haut niveau développé par les filières d’excellence des grandes universités libanaises (Université libanaise, Université Saint-Esprit - Kaslik, Université de Balamand), avec les meilleurs établissements français et d’un appui aux écoles doctorales qui constituent le vivier des professeurs de demain. Notre politique s’adresse, aussi, à des universités arabophones (Université islamique, Université arabe de Beyrouth).
Enfin, l’Ecole supérieure des affaires de Beyrouth (ESA), fruit d’une coopération intergouvernementale franco-libanaise constitue, depuis 1996, un pôle important de la coopération universitaire. Elle propose, au niveau des deuxième et troisième cycles, des formations initiales et permanentes de haut niveau, notamment en gestion finances et marketing. »
Pour les étudiants libanais qui souhaitent poursuivre leurs études à l’étranger, notre ambassade s’efforce de les orienter d’une manière privilégiée vers la France qui, avec plus de 6.000 étudiants inscrits (effectif en constante augmentation) constitue déjà le premier pays d’accueil des étudiants libanais. 28% sont inscrits en sciences fondamentales et appliquées, 23% dans les disciplines médicales et plus de 600 dans les grandes écoles.
Parallèlement, notre coopération s’efforce de soutenir l’appareil de recherche libanais, à travers un appui direct à de grandes institutions libanaises entre autres: le Centre national de la recherche scientifique, l’Institut de recherche agronomique mais, surtout, en développant un ambitieux programme de soutien aux projets de recherche scientifique intitulé CEDRE et qui vient de fêter avec succès son 10ème anniversaire.
D’autre part, notre coopération s’efforce, aussi, de renforcer les structures de l’Etat libanais, notamment dans le domaine de la justice (sur la base d’un accord entre l’école nationale de la magistrature et l’institut d’études judiciaires) mais, également, dans le domaine de la formation des fonctionnaires (projet de l’Ecole nationale d’administration du Liban qui devrait permettre de former, la nouvelle promotion des diplomates du ministère des Affaires étrangères).
Les coopérations les plus fructueuses sont celles qui se développent dans le cadre de l’institut des finances mais, aussi, celles qui touchent au parlement libanais, notamment la formation de secrétaires de commissions, dans le cadre d’un programme en partenariat avec le PNUD, le Sénat et l’Assemblée nationale. »
Nous accordons, également, notre soutien au secteur de la santé et aux hôpitaux, tout en encourageant les jumelages avec des établissements français et notre appui à certains secteurs techniques stratégiques, comme celui de l’eau, avec un programme lancé, depuis 2003, à hauteur de 1,3 million d’euros accordés au ministère de l’Energie et de l’Eau.
Il faut signaler que, dans le domaine de la coopération institutionnelle, la France a marqué sa disponibilité à apporter son expertise dans deux des domaines de réformes pointés par le programme libanais pour la Coopération de Paris III, qui sont: la modernisation de l’Etat et le renforcement de la protection sociale.
Désignée par l’UNESCO, Beyrouth a été nommée : capitale mondiale du livre pour l’an 2009
Sous l’égide de l’Unesco, un comité de sélection réunissant des représentants d’associations et de fédérations internationales d’éditeurs, de libraires et de bibliothécaires vient de choisir Beyrouth comme « capitale mondiale du livre pour 2009».
Le dossier de candidature, présenté à l’initiative du ministre de la Culture Tarek Mitri et préparé par Alexandre Najjar en partenariat avec la municipalité de Beyrouth, a séduit le jury qui a tenu à souligner l’importance de la diversité culturelle au Liban.
Ce titre permettra la tenue à Beyrouth, en 2009, d’un grand nombre d’événements locaux, régionaux et internationaux relatifs au livre et à la lecture, de concert avec un grand nombre d’organismes publics et privés comme le Salon du Livre consacre aux pays qui entourent la Méditerranée.
« REVEILLE LE PHOENIX QUI EST EN TOI »
La Mission Laïque française fête également son centenaire en 2009.
Chaque mois un programme de toutes les activités parrainées et patronnées par la Mission Culturelle est gracieusement offert. Il comporte dans son sommaire le théâtre, la poésie, la danse, le cinéma, la musique, les expositions, les cours de langue, la médiathèque, comment étudier en France et l’Ifpo : ‘l’Institut français du Proche Orient ».