Jean-François Copé doit faire valider mardi matin par le bureau politique une liste de près de 200 secrétaires nationaux.
L'armée mexicaine est à pied d'œuvre : une liste de quelque 200 secrétaires nationaux doit être validée mercredi matin par le bureau politique de l'UMP. Pourquoi autant ? Parce que Jean-François Copé veut que «chaque Français ait un interlocuteur» au sein du parti présidentiel . Accessoirement, ce recrutement massif permet de décourager la constitution de groupuscules rebelles. Toutes les sensibilités de l'UMP sont représentées au sein du nouveau secrétariat national, et dans la liste des 43 conseillers politiques qui doit également être présentée ce matin Rue La Boétie.
Tous les membres UMP du gouvernement figurent sur cette liste, y compris Bruno Le Maire, Marie-Anne Montchamp et Georges Tron, proches de Dominique de Villepin à des degrés divers. Jean-Louis Borloo, lui, a décliné la proposition de Jean-François Copé. Après avoir quitté le poste de vice-président du conseil national qu'il occupait auprès de Xavier Bertrand, l'ancien ministre de l'Écologie a expliqué au nouveau secrétaire général qu'il ne souhaitait exercer aucune responsabilité dans l'exécutif de l'UMP. Mais le président d'honneur du Parti radical, André Rossinot, est conseiller politique et donc membre de droit du bureau politique, comme sous l'ère Bertrand.
Certains conseillers politiques ont souhaité, au-delà de leurs compétences générales, prendre en charge des dossiers particuliers. Le ministre du Budget François Baroin, partisan de la première heure de l'interdiction de la burqa, a choisi l'un des thèmes les plus brûlants du moment : le «pacte républicain», intitulé volontairement plus consensuel qu'«identité nationale» mais qui recouvre les mêmes problématiques, notamment celle de la compatibilité entre l'islam et les principes républicains. Le ministre de l'Industrie Éric Besson a voulu renouer avec son domaine d'origine, l'économie, et planchera sur les régulations internationales, thème cher à Nicolas Sarkozy.
La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Valérie Pécresse a estimé qu'il lui revenait de traiter à l'UMP les dossiers du Grand Paris et de la région Ile-de-France, dont elle est élue. La ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale Roselyne Bachelot, férue d'opéra, s'occupera de la culture. Son collègue chargé des Relations avec le parlement Patrick Ollier veut faire des propositions en matière d'énergie et, enfin, le député d'Indre-et-Loire Philippe Briand se consacrera aux relations avec les élus.
L'ex-ministre de l'Industrie Christian Estrosi a dû renoncer à son titre de premier conseiller politique, pour devenir un conseiller parmi les autres. Son entourage précise que c'est «à la demande expresse de Nicolas Sarkozy». Le même principe d'égalité a été appliqué aux membres du secrétariat national. Il a été structuré en douze pôles, l'un dédié à l'organisation du parti, et les autres recoupant les périmètres ministériels, en plus concentrés.
Source : www.lefigaro.fr