mardi 30 septembre 2014
Marsaud à « L’OLJ » :
Je vais interroger mon gouvernement sur les retards de l’accord
franco-saoudien
"Nous interrogerons le gouvernement sur les retards apportés
à la concrétisation de l'accord franco-saoudien d'aide à l'armée
libanaise pour 3 milliards de dollars »,
a déclaré hier à L'Orient-Le Jour M. Alain Marsaud, député
des Français de l'étranger pour les zones du Levant et de
l'Afrique de l'Est.
M. Marsaud, qui a affirmé « n'avoir pas compris » la politique
française de frappes aériennes contre Daech, a estimé par ailleurs
que « les Français du Liban ne sont pas plus exposés que les
Libanais » aux menaces de l'organisation terroriste, et que la
communauté française du Liban « sait prendre les mesures
de protection nécessaires » dans les circonstances actuelles.
« De ce fait, a précisé le parlementaire, nous sommes moins
inquiets pour nos compatriotes du pays du Cèdre que pour
ceux résidant dans les autres pays de la zone. »
En réponse à une question sur ses voyages dans les pays
relevant de sa circonscription, notamment au Liban et en Syrie,
M. Marsaud a déclaré : « Je viens d'effectuer un voyage au
Liban et je m'y rendrai encore prochainement. Quant à la Syrie,
je crains qu'unvoyage dans ce pays – où je serai forcément
accueilli par les autorités en place – ne soit embarrassant pour
la diplomatie française. »
Sur la participation de la France aux frappes aériennes contre
des positions de Daech en Irak, le député s'est dit « réservé »
pour ce qui est de l'utilisation des « Rafale »
basés à Abou Dhabi pour effectuer des raids en Irak, ajoutant :
« Nous sommes entrés en guerre sans que notre président nous
explique le but de cette opération. »
Pour sauver les chrétiens d'Irak, a encore dit M. Masaud,
« les frappes aériennes ne suffisent pas, qu'elles soient effectuées
en Irak, au Liban ou ailleurs ».
« En ma qualité de député des Français de cette zone ainsi que
de nos compatriotesinstallés en Afrique de l'Est, je pense à la
sécurité de nos concitoyens se trouvant là bas et au suivisme
de notre politique étrangère, qui expose nos communautés,
et cette politique m'inquiète », a-t-il poursuivi.
Revenant à la situation au Liban, M. Marsaud a affirmé que
« malgré la gravité de la situation présente, ce pays reste la seule
démocratie qui fonctionne et que c'est là une des raisons de
l'engagement et de la solidarité de la France à ses côtés ».
« Le Liban fait l'objet d'attaques de mouvements islamistes
extrémistes, et ses régions de l'Est et du Nord se trouvent de
ce fait menacées », a encore dit le député qui a constaté qu'en
ce moment on ne parle pas assez du Liban et de ses problèmes
dans les cercles du pouvoir.
C'est probablement pour cela que M. Marsaud a annoncé qu'il
interrogera le gouvernement à la tribune de l'Assemblée dans
les prochains jours sur l'accord franco-saoudien d'aide militaire
au Liban, estimant probablement que c'est là le geste le plus
urgent à faire pour que l'armée libanaise, en première ligne
de la guerre contre les terroristes, puisse tenir face aux Daech
et autres organisations se trouvant à ses frontières et même
sur son territoire.
Articles les plus consultés
-
Il semble qu’il y ait aujourd’hui une certaine gêne de la part de la France à avoir soutenu le régime dictatorial du président Ben Ali ? Le...
-
M. Philippe Juvin, député Européen, secrétaire national des Fédérations professionnelles et maire de la Garenne – Colombes sera notre invité...